Depuis toujours l’homme entretient des liens étroits avec les animaux. La domestication du chien remonte à environ 15 000 ans. Les premières traces de médiation animale datent du 9ème siècle dans la ville de Geel en Belgique où la garde d’oiseaux est confiée à des malades pendant leur convalescence afin de leur rendre un minimum confiance en eux.
Au 18 ème siècle, l ‘anglais William Tuke, outré par les conditions de vies des malades mentaux d’un asile d’aliénés de la ville de York, fonde son propre institut « Le York Retreat » . L’un des nouveaux traitements consistait à donner des lapins et des volailles aux patients afin qu’ils veillent sur eux et les soignent. Il remarque que les malades se sentent alors responsabilisés et se concentrent mieux sur leur travail.
AU 19 ème siècle (1867), en Allemagne, la ville de Bielefeld , on soigne certains épileptiques grâce aux contacts d’oiseaux, de chats, de chiens et de chevaux.
La première utilisation thérapeutique de l’animal aux Etats-Unis remonte à 1919. Les chiens étaient utilisés comme compagnons des pensionnaires de l’hôpital psychiatrique. En 1944, la croix-rouge de New-York organise un programme thérapeutique entre l’homme et l’animal.
C’est en 1953 aux Etats-Unis que l’américain Boris Levinson devient le pionnier de la Thérapie Facilité par l’animal. C’est un peu par hasard qu’il découvre les bienfaits de la présence de sa chienne « Jingle » lors d’une séance dans son cabinet avec un enfant autiste.
Dans les années 1970, deux psychiatres américains Samuel et Elisabeth Corson mènent une étude pilote sur la présence thérapeutique de l’animal auprès des malades mentaux schizophrènes. Ils constateront alors une diminution de la prise de médicaments psychotropes.
En 1976 la vétérinaire française Ange Condoret s’intéresse aux effets positifs de la présence animale auprès des enfants inadaptés.
La médiation animale est une pratique ancienne qui aujourd’hui se développe de plus en plus dans les hôpitaux, les maisons de retraites, les institutions spécialisées mais aussi les crèches et le milieu carcéral.